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Source : www.bahai-biblio.org
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LA CONSTITUTION DE LA MAISON UNIVERSELLE DE JUSTICE
Traduction française de l'opuscule intitulé
"The Constitution of the Universal House of Justice"
publié par le Centre mondial bahá'í à Haïfa et mis en circulation au Ridván 1973.
(c) The Universal House of Justice, 1972.
(c) Maison d'Editions Bahá'íes, 1975 pour la traduction française.
205, rue du Trône
1050 Bruxelles, Belgique
D/1981/1547/12
Déclaration de Principe
AU NOM DE DIEU, L'UNIQUE, L'INCOMPARABLE,LE TOUT-PUISSANT, L'OMNISCIENT,LE TRES-SAGE.
La lumière rayonnée du ciel de bonté et la bénédiction étincelant à l'aurore de la volonté de Dieu - le Seigneur du royaume des noms - reposent sui lui, le Médiateur suprême et la Plume très élevée, lui que Dieu fit l'aurore de ses noms très éminents et l'orient de ses attributs les plus glorieux. Grâce à lui, la lumière de l'unité répandit son éclat sur l'horizon du monde et la loi d'unité fut révélée parmi les peuples, lesquels se tournèrent, visages rayonnants, vers l'Horizon suprême et confessèrent ce que la Langue d'éloquence eut prononcé au royaume de sa connaissance: "Terre et ciel, gloire et empire sont à Dieu, l'Omnipotent, le Tout-Puissant, le Seigneur de grâce abondante !".
C'est le cur plein de joie et de gratitude que nous attestons l'abondance de la miséricorde de Dieu, la perfection de sa justice et la réalisation de son antique promesse.
Bahá'u'lláh révélateur de la parole de Dieu en ce jour, source de l'autorité et origine de la justice, créateur d'un nouvel ordre mondial, bâtisseur de la très grande paix, inspirateur et fondateur d'une civilisation universelle, juge, législateur, unificateur et rédempteur de l'humanité tout entière, Bahá'u'lláh a proclamé l'avènement du royaume de Dieu sur la terre, a formulé ses lois et ses ordonnances, a énoncé ses principes et a décrété ses institutions.
Afin de diriger et de canaliser les forces libérées par sa révélation, il a institué son Covenant, dont la puissance a préservé l'intégrité de sa foi, maintenu son unité et stimulé son expansion dans le monde tout au long des ministères successifs d"Abdu'l-Bahá et de Shoghi Effendi. Ce Covenant continue à remplir son objet vivificateur par l'entremise de la Maison Universelle de Justice dont le dessein fondamental - en tant que l'un des deux successeurs de Bahá'u'lláh et d"Abdu'l-Bahá - est d'assurer la continuité de cette autorité divinement décrétée qui s'écoule de la source de la foi, de sauvegarder l'unité de ses adeptes et de maintenir l'intégrité et la flexibilité de ses préceptes.
L'objet fondamental qui anime la foi de Dieu et sa religion, déclare Bahá'u'lláh, est de sauvegarder les intérêts de la race humaine, de promouvoir son unité et d'entretenir l'esprit d'amour et de fraternité parmi les hommes. Ne souffrez pas qu'elle devienne une source de dissension et de discorde, de haine et d'hostilité. Ceci est le droit chemin, la base fixe et immuable. Quelles que soient les constructions érigées sur cette base, ce ne sont pas les modifications et les événements du monde qui pourront en affaiblir la force ni la révolution de siècles innombrables en détruire la structure.
Tous doivent se tourner vers le Trés Saint Livre, déclare 'Abdu'l-Bahá dans son testament, et tout ce qui n'y est pas expressément consigné doit être soumis à la Maison Universelle de justice.
L'origine, l'autorité, les devoirs et le domaine d'action de la Maison Universelle de Justice, tous dérivent de la parole révélée de Bahá'u'lláh. Cette parole augmentée des interprétations du Centre du Covenant et de celles du Gardien de la Cause (qui après 'Abdu'l-Bahá est la seule autorité pour l'interprétation des écrits bahá'ís) constituent la plate forme obligatoire de la Maison Universelle de Justice et son assise solide. L'autorité de ces textes est absolue et immuable jusqu'au moment où Dieu Tout-Puissant voudra dévoiler sa nouvelle manifestation, à qui appartiendra toute autorité et toute puissance.
Puisque Shoghi Effendi n'a pas de successeur en tant que Gardien de la Cause de Dieu, la Maison Universelle de Justice se trouve à la tête de la foi et en est l'institution suprême, vers qui tous doivent se tourner; sur elle repose la responsabilité ultime et le progrès de la Cause de Dieu. Les pouvoirs suivants lui sont en outre dévolus : Diriger et coordonner le travail des Mains de la Cause, assurer la poursuite des fonctions de protection et de propagation incombant à cette institution, et pourvoir à la recette et au débours du Huqúqu'lláh.
Parmi les droits et les devoirs dont la Maison Universelle de Justice a été investie, citons :
* Assurer la préservation des textes sacrés et sauvegarder leur inviolabilité; analyser, classifier et coordonner les écrits; défendre et protéger la Cause de Dieu et l'affranchir des entraves de la répression et de la persécution.
* Faire progresser les intérêts de la foi de Dieu; proclamer, propager et enseigner son Message; développer et consolider les institutions de son ordre administratif; servir de guide dans l'ordre mondial de Bahá'u'lláh ; promouvoir l'acquisition des qualités spirituelles qui doivent caractériser la vie bahá'íe individuelle et collective; faire le maximum pour établir une plus grande cordialité et civilité parmi les nations et parvenir à la paix universelle; promouvoir ce qui est propre à éclairer et à illuminer l'esprit de l'homme et aider au progrès et à l'amélioration du monde.
* Edicter des lois et des ordonnances qui ne sont pas expressément rapportées dans les Textes sacrés; abroger ses propres décrets selon les changements et le besoin du moment; délibérer et prendre des décisions sur tous les problèmes qui ont amené des controverses; élucider des questions qui sont obscures; sauvegarder les droits individuels, la liberté et l'initiative de chacun; et veiller à la préservation de l'honneur de l'homme, au développement des pays et à la stabilité des états.
* Promulguer et appliquer les lois et les principes de la foi; préserver et faire observer cette rectitude de conduite qu'enjoint la Loi de Dieu; garder et développer le Centre spirituel et administratif de la foi bahá'íe établi d'une façon permanente dans les villes jumelles de 'Akká et de Haïfa; administrer les affaires de la communauté bahá'íe à travers le monde; guider, organiser, coordonner et unifier ses activités; fonder des institutions; être responsable de veiller à ce qu'aucun corps ou institution au sein de la Cause n'abuse de ses privilèges ou ne faillisse dans l'exercice de ses droits et de ses prérogatives; s'occuper de recevoir, d'administrer, de sauvegarder et de disposer des fonds, des domaines et des autres biens qui lui sont confiés.
* Juger les conflits relevant de sa juridiction; prononcer des jugements dans les cas de violation des lois de la foi et prendre les sanctions appropriées; veiller à l'application de ses décisions; pourvoir à l'arbitrage et au règlement de disputes pouvant survenir entre les peuples; et être le représentant et le gardien de cette Justice divine qui seule peut assurer la sécurité du monde et y établir le règne de la loi et de l'ordre.
Les membres de la Maison Universelle de Justice que Bahá'u'lláh a dénommés "les Hommes de Justice", "les Gens de Bahá qui ont été mentionnés dans le Livre des Noms", "les Administrateurs de Dieu parmi ses serviteurs et les Orients de l'autorité dans ses contrées", devront toujours, en s'acquittant de leurs responsabilités, garder présents à l'esprit les critères suivants, énoncés par Shoghi Effendi, le Gardien de la Cause de Dieu:
"En ce qui concerne la conduite des affaires administratives de la foi et l'action législatrice nécessaire pour suppléer aux lois du Kitáb-i-Aqdas, il faut se souvenir que les membres de la Maison Universelle de Justice, ainsi que les paroles de Bahá'u'lláh l'impliquent clairement, ne sont pas responsables devant ceux qu'ils représentent, et qu'ils ne peuvent se laisser entraîner par les sentiments, l'opinion générale ni même par les convictions de la masse des fidèles ou de ceux qui les élisent directement. Ils doivent suivre, dans une attitude de prière, ce que leur dicte et leur suggère leur conscience. Ils peuvent et doivent même, se familiariser avec les conditions prévalant au sein de la communauté; ils doivent, sans passion, peser en toute âme et conscience les données de chaque affaire soumise à leur considération, mais ils doivent se réserver le droit d'une libre décision. "Dieu, en vérité leur inspirera tout ce qu'Il voudra", constitue l'affirmation indiscutable de Bahá'u'lláh. Ce sont eux qui furent donc établis comme bénéficiaires de la direction divine - constituant à la fois la force vive et l'ultime sauvegarde de cette Révélation - et non l'ensemble de ceux qui les ont élus directement ou indirectement."
La Maison Universelle de Justice fut élue, pour la première fois, le premier jour de la fête de Ridván dans la cent-vingtième année de l'Ere bahá'íe (21 avril 1963), lorsque les membres des Assemblées spirituelles nationales, conformément aux clauses du testament d"Abdu'l-Bahá et donnant suite à la convocation des Mains de la Cause de Dieu, principaux gestionnaires de la fédération mondiale embryonnaire de Bahá'u'lláh, amenèrent à l'existence cette "gloire consommée" des institutions de Bahá'u'lláh, véritable "noyau et précurseur" de son ordre mondial. En conséquence, nous, membres de la Maison Universelle de Justice, obéissant à l'injonction de Dieu et nous en remettant entièrement à Lui, apposons maintenant nos signatures et le sceau de l'institution à cette déclaration de principes qui forme, avec le règlement ci-annexé, la constitution de la Maison Universelle de Justice.
[ PHOTO des signatures manuscrites des neufs membres et le sceau " The Universal House of Justice "]
Hugh E. Chance, Hushmand Fatheazam, Amoz E. Gibson, David Hofman, H. Borrah Kavelin, Ali Nakhjavani, David S. Ruhe, Ian C. Semple, Charles Wolcott
Signé dans la ville de Haïfa, le quatrième jour du mois de Qawl dans la cent-vingt-neuvième année de l'Ere bahá'íe, correspondant au vingt-sixième jour du mois de novembre de l'an 1972 selon le calendrier grégorien.
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Règlement
PREAMBULE
La Maison Universelle de Justice est l'institution suprême d'un ordre administratif dont les traits saillants, l'autorité et les principes d'action sont clairement énoncés dans les écrits sacrés de la foi bahá'íe, et dans leurs interprétations autorisées. L'ordre administratif consiste, d'une part, en une série de conseils élus aux niveaux universel, secondaire et local, lesquels exercent les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sur la communauté bahá'íe et, d'autre part, en croyants éminents et dévoués, nommés dans l'intention précise de protéger et de propager la foi de Bahá'u'lláh sous la direction de la tête de cette foi.
Cet ordre administratif est le noyau et le modèle de l'ordre mondial esquissé par Bahá'u'lláh. Au cours de sa croissance organique divinement propulsée, ses institutions vont s'étendre en déployant des branches auxiliaires et des instruments secondaires, en multipliant leurs activités et en diversifiant leurs fonctions, en harmonie avec les principes et les objets révélés par Bahá'u'lláh pour le progrès de la race humaine.
I. DES MEMBRES DANS LA COMMUNAUTE BAHÁ'ÍE
La communauté bahá'íe se composera de toute personne reconnue par la Maison Universelle de Justice pour posséder les qualifications requises de foi et de pratique bahá'íe.
1. Pour être éligible, voter et occuper une charge élective, un bahá'í doit avoir atteint l'âge de vingt et un ans.
2. Les droits, les privilèges et les devoirs des bahá'ís en tant qu'individus sont tels qu'énoncés dans les écrits de Bahá'u'lláh, d"Abdu'l-Bahá et de Shoghi Effendi, et tels qu'ils sont établis par la Maison Universelle de Justice.
II. ASSEMBLEES SPIRITUELLES LOCALES
Chaque fois que, dans une localité quelconque, le nombre des bahá'ís y résidant et qui ont atteint l'âge de vingt et un ans, dépasse neuf, ceux-ci doivent se rassembler le premier jour du Ridván pour élire un corps administratif local de neuf personnes, connu sous le nom d'Assemblée spirituelle des bahá'ís de cette localité. Chacune de ces Assemblées spirituelles sera ensuite élue annuellement à chaque premier jour de Ridván. Les membres occuperont leur charge pendant une année ou jusqu'à l'élection de leurs successeurs. Cependant, lorsque dans une localité le nombre de bahá'ís, tel que mentionné ci-dessus, est exactement neuf, eux-mêmes constitueront l'Assemblée spirituelle locale le premier jour du Ridván par une déclaration conjointe.
1. Les droits et les devoirs d'une Assemblée spirituelle locale sont tels qu'ils sont énoncés dans les écrits de Bahá'u'lláh, d"Abdu'l-Bahá et de Shoghi Effendi et établis par la Maison Universelle de Justice.
2. Une Assemblée spirituelle locale exercera pleine et entière juridiction sur toutes les activités et affaires bahá'íes dans les limites de sa localité, soumise aux clauses de la constitution bahá'íe locale. (Règlement d'une Assemblée spirituelle locale)
3. L'étendue de la juridiction d'une Assemblée spirituelle locale devra être décidée par l'Assemblée spirituelle nationale selon le principe établi pour chaque pays par la Maison Universelle de Justice.
III. ASSEMBLEES SPIRITUELLES NATIONALES
A quelque moment que la Maison Universelle de Justice décide de former une Assemblée spirituelle nationale dans un pays ou une région quelconques, les membres votants de la communauté bahá'íe de ce pays ou de cette région devront élire leurs délégués à leur Convention national - la manière de la faire et le moment seront décidés par la Maison Universelle de Justice. Ces délégués devront élire à leur tour, comme cela est exposé dans la Constitution bahá'íe nationale (Déclaration de principes et règlement d'une assemblée spirituelle nationale), un corps de neuf personnes, connu sous le nom d'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís de ce pays ou de cette région. Les membres resteront en fonction pendant une période d'une année ou jusqu'à l'élection de leurs successeurs.
1. Les droits et les devoirs généraux d'une Assemblée spirituelle nationale sont tels qu'ils sont énoncés dans les écrits d''Abdu'l-Bahá et de Shoghi Effendi, et établis par la Maison Universelle de Justice.
2. L'Assemblée spirituelle nationale aura juridiction et autorité exclusives sur toutes les activités et les affaires de la foi bahá'íe dans sa région. Elle s'efforcera de stimuler, d'unifier et de coordonner les nombreuses activités des Assemblées spirituelles locales et des bahá'ís dans sa région et, par tous les moyens possibles, de les aider à promouvoir l'unité de l'humanité, de plus, elle représentera sa communauté bahá'íe nationale auprès des autres communautés bahá'íes nationales, et auprès de la Maison Universelle de Justice.
3. L'étendue de la juridiction d'une Assemblée spirituelle nationale sera telle que définie par la Maison Universelle de Justice.
4. La tâche principale de la Convention nationale sera la consultation sur les activités, les programmes et les plans bahá'ís et l'élection des membres de l'Assemblée spirituelle nationale, tel que cela est établi dans la Constitution bahá'íe nationale.
(a) Si une certaine année, l'Assemblée spirituelle nationale considérait comme impraticable ou peu sage de tenir la Convention nationale, la dite assemblée prendra des dispositions pour que l'élection annuelle, ainsi que les autres tâches essentielles de la Convention soient mises à exécution.
(b) Toute vacance au sein de l'Assemblée spirituelle nationale sera comblée suite au vote des délégués composant la Convention qui a élu l'Assemblée, le vote étant pratiqué par correspondance, ou de toute autre façon décidée par l'Assemblée spirituelle nationale.
IV. OBLIGATIONS DES MEMBRES DES ASSEMBLEES SPIRITUELLES
Parmi les devoirs les plus remarquables et les plus sacrés incombant à ceux qui furent appelés à débuter, diriger et coordonner les affaires de la Cause de Dieu, en tant que membres de ses Assemblées spirituelles, sont les suivants : gagner par tout moyen possible la confiance et l'affection de ceux qu'ils ont le privilège de servir; s'enquérir et se familiariser avec les opinions réfléchies, les idées dominantes et les convictions personnelles de ceux dont ils ont l'obligation sacrée de promouvoir le bien-être; débarrasser leurs délibérations et la direction générale de leurs affaires de la froide réserve, des soupçons et des réticences, de l'atmosphère suffocante caractérisant l'affirmation dictatoriale de soi et de toute parole ou action qui soit teintée de partialité, d'égocentrisme et de préjugé; et, tout en gardant en main le droit sacré de la décision finale, inviter à la discussion, examiner les griefs, accueillir les suggestions et enfin développer la notion d'interdépendance et d'association, d'entente et de confiance mutuelle entre eux-mêmes et tous les autres bahá'ís.
V. LA MAISON UMVERSELLE DE JUSTICE
La Maison Universelle de Justice devra consister en neuf hommes élus parmi la communauté bahá'íe de la manière indiquée ci-dessous.
V.1. ELECTION
Les membres de la Maison Universelle de Justice doivent être élus au scrutin secret par les membres de toutes les Assemblées spirituelles nationales lors d'une réunion connue sous le nom de Convention internationale bahá'íe.
(a) Une élection de la Maison Universelle de Justice aura lieu une fois tous les cinq ans, à moins que la Maison Universelle de Justice n'en décide autrement, et ceux qui seront élus poursuivront leur mandat jusqu'au moment où leurs successeurs auront été élus et que la première réunion de ces successeurs ait eu lieu.
(b) En recevant l'invitation à la Convention, chaque Assemblée spirituelle nationale soumettra à la Maison Universelle de Justice une liste portant les noms de ses membres. Reconnaître et faire siéger les délégués à la Convention internationale sera du ressort de la Maison Universelle de Justice.
(c) L'objet principal de la Convention internationale est d'élire la Maison Universelle de Justice, de délibérer sur les affaires de la Cause bahá'íe à travers le monde, et de faire des recommandations et des suggestions à considérer par la Maison Universelle de Justice.
(d) Les sessions de la Convention internationale seront menées ainsi qu'en décidera de temps à autre la Maison Universelle de Justice.
(e) La Maison Universelle de Justice devra fixer une procédure par laquelle les délégués qui ne peuvent être présents en personne à la Convention internationale, pourront déposer leur vote pour l'élection des membres de la Maison Universelle de Justice.
(f) Si, au moment d'une élection, la Maison Universelle de Justice voyait qu'il est impraticable ou déraisonnable de tenir la Convention internationale, elle déciderait comment l'élection aurait lieu.
(g) Le jour de l'élection, les votes de tous les électeurs seront examinés et comptés et le résultat attesté par des scrutateurs désignés selon les instructions de la Maison Universelle de Justice.
(h) Si un membre d'une Assemblée spirituelle nationale qui a voté par correspondance cesse d'être membre de cette Assemblée spirituelle nationale entre le moment de son vote et la date du dépouillement des votes, son vote restera néanmoins valable à moins que, dans l'intervalle, son successeur ait été élu et le vote de ce successeur ait été reçu par les scrutateurs.
Dans le cas où, en raison de l'égalité du nombre des voix pour une ou plusieurs personnes, la liste complète des membres de la Maison Universelle de Justice n'est pas déterminée au premier tour de scrutin, on procédera alors à un ou plusieurs tours supplémentaires de scrutin, portant sur les personnes â égalité de voix, jusqu'à ce que tous les membres soient élus. Les électeurs, dans le cas des scrutins supplémentaires, seront les membres des Assemblées spirituelles nationales en fonction au moment de chacun de ces scrutins.
V.2. VACANCES PARMI LES MEMBRES
Une vacance parmi les membres de la Maison Universelle de Justice se présentera au décès de l'un de ses membres, ou bien dans les cas suivants :
(a) Si l'un des membres de la Maison Universelle de Justice commettait une faute préjudiciable au bien public, la Maison Universelle de Justice pourrait le relever de sa qualité de membre.
(b) La Maison Universelle de Justice peut, à sa discrétion, déclarer une vacance à l'égard de tout membre qu'elle jugerait incapable de remplir les fonctions de sa charge.
(c) Un membre ne peut se dessaisir de sa charge à la Maison Universelle de Justice qu'avec l'approbation de la Maison Universelle de Justice.
V.3 ELECTION COMPLEMENTAIRE
Si une vacance se présentait parmi les membres de la Maison Universelle de Justice, celle-ci organiserait une élection complémentaire pour une date la plus rapprochée possible, à moins que cette date, de l'avis de la Maison Universelle de Justice, ne tombe trop près de celle d'une élection régulière de la totalité des membres. Dans ce cas, la Maison Universelle de Justice peut, à sa discrétion, différer le comblement de la vacance jusqu'au moment de l'élection régulière. Si une élection complémentaire a lieu, les électeurs en seront les membres des Assemblées spirituelles nationales en fonction au moment du vote complémentaire.
V.4. REUNIONS
(a) Après l'élection de la Maison Universelle de Justice, la première réunion sera convoquée par le membre élu avec le plus grand nombre de voix, ou en son absence, ou en cas d'autre empêchement, par le membre élu avec le plus haut nombre de voix à sa suite, ou encore, dans le cas où deux ou plusieurs membres ont obtenu le même nombre le plus élevé de voix, le membre tiré au sort parmi ces derniers. Les réunions suivantes seront convoquées selon la manière décidée par la Maison Universelle de Justice.
(b) La Maison Universelle de Justice n'a pas d'officiers. Elle pourvoira à la conduite de ses réunions, et organisera ses activités selon ce que, de temps en temps, elle viendra à décider.
(c) Le travail de la Maison Universelle de Justice sera mené par la totalité des membres en consultation; néanmoins, la Maison Universelle de Justice peut, de temps en temps, prévoir des quorums moindres que la totalité des membres pour des domaines spécifiques d'activités.
V.5 SIGNATURE
La signature de la Maison Universelle de Justice se composera des mots "The Universal House of Justice" ou en persan "Baytu'l-'Adl-i-A'zam" écrits à la main par l'un de ses membres par délégation de la Maison Universelle de Justice, mots sur lesquels sera apposé dans chaque cas le sceau de la Maison Universelle de Justice.
V.6. COMPTES RENDUS
La Maison Universelle de Justice pourvoira à l'enregistrement et à la vérification de ses décisions de la manière que, de temps en temps, elle jugera nécessaire.
VI. LES ELECTIONS BAHÁ'ÍES
Afin de préserver le caractère spirituel et l'objet des élections bahá'íes, les pratiques de désignation de candidats et de propagande électorale, ainsi que tout autre procédé ou activité qui nuirait à ce caractère et à ce but, seront proscrits. Une atmosphère silencieuse et recueillie prévaudra durant l'élection, afin que chaque électeur vote uniquement pour ceux que la prière et la réflexion lui auront inspiré de soutenir.
1. Toutes les élections bahá'íes, excepté l'élection des officiers des Assemblées spirituelles nationales et locales et ceux des comités, se feront par vote plural obtenu au scrutin secret.
2. L'élection des officiers d'une Assemblée spirituelle ou d'un comité se fera à la majorité absolue des voix de l'Assemblée ou du comité, obtenue au scrutin secret.
3. Dans le cas où, en raison d'une égalité de voix, la totalité des membres d'un corps élu n'est pas déterminée au premier tour de scrutin, on procédera alors à un ou plusieurs tours de scrutin entre les personnes à égalité de voix jusqu'à ce que tous les membres soient élus.
4. Les droits et les devoirs d'un électeur bahá'í ne peuvent être ni transférés, ni exercés par procuration.
VII. LE DROIT DE REVISION
La Maison Universelle de Justice a le droit de revoir toute décision ou action de n'importe quelle Assemblée spirituelle, nationale ou locale, et d'approuver, de modifier ou d'infirmer telle décision ou telle action. La Maison Universelle de Justice a aussi le droit d'intervenir dans toute affaire où une Assemblée spirituelle manquerait d'entreprendre une action ou d'arriver à une décision, et elle a le pouvoir discrétionnaire soit de demander à ce qu'une action soit entreprise, soit de l'entreprendre directement elle-même.
VIII. APPELS
1. Le droit de recours existe dans les circonstances suivantes, et s'exercera en accord avec les procédures exposées ci-dessous:
(a) Tout membre d'une communauté locale bahá'íe peut interjeter appel contre une décision de son Assemblée spirituelle locale auprès de son Assemblée spirituelle nationale qui décidera soit d'exercer la juridiction de cette affaire, soit de la renvoyer à l'Assemblée spirituelle locale pour réexamen. Si un tel appel concerne la qualité de membre d'une personne dans la communauté bahá'íe, l'Assemblée spirituelle nationale est obligée d'en exercer la juridiction et de trancher le cas.
(b) Tout bahá'í peut faire appel d'une décision de son Assemblée spirituelle nationale auprès de la Maison Universelle de Justice qui décidera si elle exerce la juridiction de l'affaire, ou la laisse à la juridiction finale de l'Assemblée spirituelle nationale.
Si quelque différend surgissait entre deux ou plusieurs Assemblées spirituelles locales, et que ces Assemblées fussent incapables de les résoudre, l'une ou l'autre de ces Assemblées peut porter l'affaire devant l'Assemblée spirituelle nationale qui, dès lors, en exercera la juridiction. Si la décision de l'Assemblée spirituelle nationale à ce sujet ne satisfaisait pas l'une des Assemblées concernées, ou si une Assemblée spirituelle locale avait jamais une raison de croire que les actions de son Assemblée spirituelle nationale affecteraient défavorablement le bien-être et l'unité de la communauté de cette Assemblée locale, celle-ci devra, dans l'un ou l'autre de ces cas, et après avoir cherché à régler cette différence d'opinion avec l'Assemblée spirituelle nationale, interjeter appel auprès de la Maison Universelle de Justice qui décidera si elle exercera la juridiction de l'affaire, ou la laissera à la juridiction finale de l'Assemblée spirituelle nationale.
2. Tout appelant, que ce soit une institution ou un individu, en appellera en première instance à l'Assemblée dont la décision est mise en question, soit pour que le cas y soit reconsidéré, soit pour que celui-ci soit soumis à une juridiction supérieure. Dans ce dernier cas, l'Assemblée a le devoir de soumettre l'appel avec tous les détails de l'affaire. Si une Assemblée refuse de soumettre l'appel, ou manque de le faire dans un intervalle de temps raisonnable l'appelant peut présenter le cas directement à une autorité supérieure.
IX. LES CORPS DES CONSEILLERS
L'institution du corps des Conseillers fut instaurée par la Maison Universelle de Justice pour prolonger dans le futur les fonctions spécifiques de protection et de propagation conférées aux Mains de la Cause de Dieu. Les membres de ces conseils sont nommés par la Maison Universelle de Justice.
1. La durée de la charge d'un Conseiller, le nombre de Conseillers dans chacun de ces corps et les limites de la zone dans laquelle chaque corps des Conseillers exercera sa mission, seront décidés par la. Maison Universelle de Justice.
2. Un conseiller exerce sa fonction uniquement dans les limites de sa zone et s'il change sa résidence en dehors de la zone pour laquelle il est désigné, il renonce automatiquement à sa nomination.
3. Le rang et les devoirs spécifiques d'un conseiller le rendent inéligible pour servir dans les organismes administratifs locaux ou nationaux. S'il est élu à la Maison Universelle de Justice, il cesse d'être conseiller.
X. LES CORPS AUXILIAIRES
Dans chaque zone il y aura deux corps auxiliaires, l'un pour la protection et l'autre pour la propagation de la foi, dont le nombre des membres sera fixé par la Maison Universelle de Justice. Les membres de ces corps auxiliaires serviront sous la direction des corps continentaux de Conseillers, et agiront en tant que leurs députés, assistants et conseillers.
1. Les membres des corps auxiliaires seront nommés parmi les croyants de cette zone par le corps continental des Conseillers.
2. Chaque membre du corps auxiliaire recevra une région spécifique comme champ de service et, à moins d'être délégué par les Conseillers, il n'agira pas comme membre du corps auxiliaire en dehors de cette région.
3. Un membre du corps auxiliaire est éligible pour toute charge élective mais, s'il est élu à un poste administratif à l'échelon national ou local, il doit décider s'il désire rester membre du corps auxiliaire ou s'il accepte le poste administratif, car il ne peut servir dans les deux charges à la fois. S'il est élu à la Maison Universelle de Justice, il cesse d'être un membre du corps auxiliaire.
XI. AMENDEMENT
Cette Constitution peut être amendée par décision de la Maison Universelle de Justice lorsque tous les membres au complet sont présents.